Les impacts d’un mauvais éclairage au travail

La lumière influence la vue mais aussi l’activité, les processus physiologiques et le psychisme. Un éclairage approprié facilite l’exécution des tâches et permet de réduire la fatigue oculaire et les maux de tête. Découvrez les impacts d’un mauvais éclairage au travail.

Fatigue visuelle et éblouissement

Un éclairage inadéquat peut nuire à la qualité du travail, en particulier lorsque les tâches exigent de la précision. Il est également un risque pour la santé. Trop ou pas assez de lumière fatigue les yeux et peut causer de la fatigue oculaire ainsi que des maux de tête. Du point de vue de la sécurité, un mauvais éclairage est aussi un risque en amenant une mauvaise estimation de la position, de la forme ou de la vitesse d’un objet et peut donc provoquer des incidents.

La fatigue visuelle ou oculaire est bien souvent le résultat d’une utilisation excessive de nos yeux. Il s’agit d’une altération temporaire du fonctionnement de l’œil, souvent associée à un effort trop important de celui-ci. Elle se traduit par des yeux secs, des picotements, des éblouissements, une myopie temporaire, des maux de têtes et bien d’autres encore.

La vie connectée et les écrans omniprésents ne sont donc pas une bonne nouvelle pour nos yeux. Les symptômes d’une fatigue oculaire peuvent être causés par un reflet su l’écran de l’ordinateur, un écran d’ordinateur de mauvaise qualité, une distance incorrecte entre l’écran et l’individu, mais aussi un mauvais éclairage, l’air sec ou encore une mauvaise posture assise. En effet, en plus d’affecter l’appareil oculaire, un éclairage inadéquat entraîne la raideur du cou, des douleurs dans la région des épaules à cause des postures contraignantes que les individus adoptent et des efforts qu’ils doivent faire pour mieux voir.

L’éblouissement est aussi un problème d’éclairage fréquent. Il survient lorsqu’une source lumineuse trop brillante ou que la réflexion de la lumière interfère avec la vision d’un objet. Généralement, les yeux s’adaptent au flux lumineux ayant la plus grande intensité. Il en résulte un contraste dans les zones sombres du poste du travail même si elles sont suffisamment éclairées. L’éblouissement peut engendrer de la gêne et de l’inconfort et dans les cas extrêmes, diminuer la capacité visuelle d’une personne.

On distingue l’éblouissement par réflexion et direct. Le premier est causé par la lumière réfléchie sur des surfaces polies ou brillantes, les écrans et les moniteurs, ou les fenêtres (particulièrement lorsque qu’’il fait sombre dehors). Le second est causé par un flux lumineux très intense provenant de luminaires mal disposés ou des rayons de soleil.

LUX

La quantité de lumière reçue par une surface est mesurée en lux. Pour les tâches qui demandent une perception des détails, optez pour un éclairement d’une intensité de 500 à 1’000 lux. Pour les tâches qui ne nécessitent pas de précision, considérez un éclairement de l’ordre de 300 lux. Vous pouvez vous référer au tableau ci-dessous pour plus d’informations.

Source : Rea, M. S. Illuminating Engineering Society of North America.(2000). The IESNA lighting handbook: Reference & application.

Avec l’âge est un facteur à prendre en compte. Avec le temps, notre besoin en éclairage augmente. Par exemple, pour réaliser une même tâche avec un éclairage de 100 lux, une personne d’une vingtaine d’années prendra deux fois moins de temps qu’une personne de soixante ans. Ainsi, il est conseillé d’ins­taller une lampe sur table.

Couleurs

La lumière a une grande influence sur le système biologique. L’horloge interne détermine les phases de sommeil et d’éveil, mais aussi la fréquence cardiaque, la pression artérielle et l’humeur un rythme de processus biologiques principalement contrôlé et soutenu par la lumière. Les hormones, en particulier le cortisol et la mélatonine, sont les plus actives. Si le corps manque de lumière, il en résulte une fatigue chronique, des troubles du sommeil, voire des dépressions.

L’apparence de la couleur se rapporte à l’impression de chaleur ou de froideur de la lumière émise. La température de couleur s’exprime en Kelvin. Une lumière chaude est inférieure à 3’300 k, une lumière intermédiaire entre 3’300 et 5’300 k, et finalement, une lumière froide est supérieure à 5’300 k.

Il est conseillé d’opter pour une lumière bleue le ma­tin, un éclairage plutôt intense en continuant à proje­ter principalement des tons froids, le midi, un éclai­rage neutre réduit par palier l’après-midi, et finalement une lumière chaude et relaxante pour accompagner la transition vers la phase de repos le soir.

Quelques conseils 

Ainsi, un environnement visuel adéquat offre une luminosité suffisante, dirigée au bon endroit et ne produisant pas d’ombre. Il offre aussi un contraste adéquat entre l’environnement de travail et l’arrière-plan et limite les éblouissements et les contrastes extrêmes.

Pour réduire l’inconfort oculaire, vous pouvez utiliser des filtres pour diffuser la lumière des plafonniers. Au niveau des fenêtres, pensez à installer des stores réglables. Privilégiez des finis mats pour les murs, planchers et mobilier.

Concernant l’écran, réglez la luminosité et le contraste de l’écran selon vos besoins. Ne placez par l’écran directement sous les plafonniers, mais plutôt en position parallèle. Idéalement, positionnez votre bureau perpendiculairement aux fenêtres afin d’éviter tous reflets désagréables. Une fois bien installé sur votre chaise de bureau, l’écran devrait se situer à une longueur de bras.

Lorsque vous utilisez une lampe d’appoint, assurez vous que la lampe éclaire le document et non pas l’écran.

Appliquez la règle du 20-20-20. Toutes les 20 minutes, prenez une pause de 20 secondes et fixez quelque chose qui se trouve à 20 pieds (6 mètres) de vous.