5 tendances bien-être au travail à suivre en 2024

5 tendances bien-être au travail à suivre en 2024

Fév 19, 2024 | Management, Santé mentale

Gymlib, une entreprise française proposant des services de sport et des bien-être aux employés, a récemment publié un livre blanc sur les 5 tendances à suivre en 2024 en matière de bien-être au travail. Celui-ci a été co-crée avec Gaël Chatelain-Berry, expert RH et auteur du podcast Happy Work.

Alors, quelles sont les tendances à suivre en 2024 ?

#1 RPS : mieux vaut prévenir que guérir.

Souvent, les employeurs et les responsables des ressources humaines ne prennent conscience que des conséquences des risques psychosociaux (RPS), telles que le burnout, les arrêts maladie et le turnover. Il devient crucial de s’attaquer à la source du problème et d’anticiper les situations pouvant donner lieu à des RPS. Les RPS englobent diverses problématiques telles que le stress, l’épuisement professionnel et les conflits interpersonnels.

Une proportion significative, soit 40 %, des salariés déclare éprouver une détresse psychologique (Empreinte Humaine, 2023). Si le mal de dos était autrefois considéré comme le mal du siècle, Gaël Chatelain-Berry suggère que les RPS sont désormais le défi majeur du 21e siècle.

La prévention des RPS constitue un processus continu qui exige l’engagement de tous les niveaux au sein de chaque organisation. Il est impératif de rompre avec les tabous entourant la santé mentale et de mettre en place une communication interne développée sur ce sujet. La formation aux RPS devient ainsi essentielle pour les identifier, mettant ainsi l’accent sur la prévention.

#2 Réinventer le bureau : opération séduction

Après la crise du Covid, le télétravail est devenu une pratique solidement ancrée dans la vie professionnelle des salariés. Pourtant, les entreprises aspirent à un retour de leurs employés au bureau, en cherchant à reproduire le confort offert par le travail à distance.

Gaël Chatelain-Berry souligne l’importance de combiner le télétravail et le travail en présentiel de manière complémentaire. Les entreprises doivent investir dans des espaces de travail répondant aux besoins de flexibilité, d’échange et de créativité des employés, favorisant ainsi un modèle hybride. Le télétravail serait alors privilégié pour les tâches requérant de la concentration, tandis que le travail en présentiel serait favorisé pour les activités collaboratives.

Pour attirer les employés, il est primordial de redonner un sens au bureau en le transformant en un lieu d’échanges, de formation et de développement professionnel. La réflexion devrait également porter sur la qualité de vie au travail, avec des éléments tels que la lumière naturelle, les espaces verts, les zones de repos et de silence, ainsi que des services de bien-être comme le sport, la méditation ou le yoga.

Selon Gaël Chatelain-Berry, le bureau post-crise sanitaire doit être un vecteur de bien-être, offrant bien plus qu’un simple lieu de travail, mais un endroit favorisant un fort sentiment d’appartenance et une culture d’entreprise dynamique et tangible.

Il est essentiel de noter que bien que les employés recherchent des espaces de socialisation et de collaboration, ils ont également besoin d’espaces privés pour se concentrer. Il est donc nécessaire de prévoir des zones de calme pour favoriser la concentration et de limiter les nuisances sonores dans les espaces ouverts en équipant adéquatement ces lieux sur le plan acoustique.

#3 Équilibre pro-perso : repenser la flexibilité

L’hybridation du travail et la flexibilité des modes de travail ont effacé les frontières entre la vie professionnelle et personnelle. Les salariés réévaluent leur rapport au temps passé au travail et accordent une importance accrue à certains aspects de leur vie privée.

L’expert RH souligne l’importance cruciale de trouver un meilleur équilibre entre ces deux sphères, devenu un critère déterminant dans le choix d’un employeur. Le défi réside dans l’établissement de limites saines tout en tirant parti de la souplesse offerte par la technologie.

Les entreprises qui réussissent dans cette démarche proposent des espaces de travail flexibles et des politiques encourageant les employés à se déconnecter, à privilégier leur bien-être et à s’engager dans leur travail tout en respectant leur vie personnelle. En 1990, 60 % des employés considéraient leur travail comme très important dans leur vie, contre seulement 21 % aujourd’hui (IFOP).

Il est important de souligner que le bien-être et la productivité ne sont pas deux concepts distincts, mais plutôt indissociables. Un employé épanoui est plus susceptible d’être productif, créatif et engagé dans son travail.

#4 Management : remettre l’humain au cœur du travail

Gaël Chatelain-Berry insiste sur le rôle primordial de l’être humain en tant que fondement même d’une entreprise. Placer l’humain au cœur du management implique une révision profonde de l’organisation du travail pour favoriser l’épanouissement individuel et collectif, un principe relevant du bon sens. Cela passe par la création d’environnements où la communication, la reconnaissance et l’entraide prévalent sur les structures rigides basées sur une hiérarchie pyramidale.

La bienveillance managériale joue un rôle essentiel en encourageant l’ouverture, la confiance et le soutien mutuel, ce qui permet aux salariés de se sentir compris et valorisés. Désormais, l’aspect humain est la principale priorité des salariés dans leur environnement de travail (Observatoire du bien-être au travail, 2023)

On constate également une montée des réticences des salariés envers le management traditionnel au sein des entreprises. Le modèle hiérarchique rigide et vertical est désormais perçu comme dépassé. Les jeunes employés aspirent à une structure plus horizontale, favorisant la communication et le partage des décisions.

Concernant les attentes envers les managers, elles sont claires : ils doivent être capables d’encourager et de motiver leur équipe, être à l’écoute et disponibles pour échanger avec les membres de leur équipe, tout en étant attentifs au moral de ces derniers.

Repenser le modèle managérial est vain si l’entreprise ne change pas. Aucune stratégie ni vision ne saurait fonctionner dans une culture d’entreprise qui n’encourage pas le changement.

#5 La RSE au service du bien-être des collaborateurs

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est considérée comme une priorité par 8 salariés sur 10 (Baromètre RSE, 2023). Bien plus qu’un simple outil de communication, elle est aujourd’hui un pilier stratégique incontournable pour les entreprises, car l’alignement des valeurs contribue à la satisfaction au travail des employés. En harmonisant les valeurs de l’entreprise avec celles de ses collaborateurs, la RSE donne un sens plus profond à leur engagement et renforce leur sentiment d’appartenance.

En intégrant la durabilité, l’équité et l’éthique dans leurs stratégies, les entreprises ne se contentent pas d’avoir un impact positif sur la société, elles attirent également des talents partageant ces valeurs, favorisant ainsi un environnement de travail motivant et gratifiant.

L’impact des politiques RSE bien conçues sur le bien-être des salariés est indéniable. Ces derniers se sentent valorisés et engagés lorsqu’ils participent à des initiatives qui reflètent leurs valeurs personnelles. La RSE devient donc une nécessité stratégique pour toute entreprise soucieuse de son impact et de son avenir, car elle contribue à créer un environnement de travail où les employés se sentent valorisés, épanouis et alignés avec les valeurs de l’entreprise.

 

Ensemble, adoptons ces tendances pour cultiver un environnement de travail épanouissant et durable en 2024. Prévention, flexibilité, humanisme et engagement sont les clés d’un bien-être au travail réussi.

Téléchargez l’intégralité du livre blanc pour en savoir plus.

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